vendredi 5 août 2011

Etape 10: Florida Keys (FL) - Louisiane

ETAPE 10: FLORIDA KEYS - LOUISIANE

    Au revoir le soleil, bonjour la flotte ! Si la fiabilité du vieil adage « après la pluie, le beau temps » n’est plus à prouver, l’inverse l’est également, et on en a justement fait les frais. Après la Floride, nous voilà tombés en plein dans un épisode de mousson qui s’étend de l’Alabama au Texas, autrement dit une bonne partie du golfe du Mexique. Le problème aux USA quand il pleut, c’est l’état des routes. Dès qu’une grosse averse recouvre le bitume, d’énormes flaques se forment car l’eau s’évacue très mal à la surface et la voiture a tendance à sacrément déraper. Ajoutez à cela des revêtements vieillissants qui créent des nuages d’eau derrière chaque véhicule (merci la visibilité), et le tableau est complet !

    Après avoir avalé plusieurs centaines de kilomètres depuis le Sud de la Floride, nous voilà débarqués 2 jours plus tard à la Nouvelle-Orléans, sous la pluie donc, dans une ambiance pré-Katrina du meilleur effet. Il fait gris, très gris même, de sombres nuages annonciateurs d’orages parsèment l’horizon, non sans nous rappeler que la saison des pluies bat son plein dans cette région à hauts risques climatiques. On débarque dans un motel de banlieue, le plus miteux qu’on ait eu jusqu’alors, mais c’était sans compter la présence inattendue de canards tous droits sortis de Tchernobyl au pied des escaliers.

Affreux canard devant l'hôtel.
    Pour couronner le tout, le type de l’accueil nous avertit que si l’on compte sortir en ville, mieux vaut prendre le strict minimum de papiers et d’argent, et nous recommande de ne surtout pas avoir de sac visible sur soi, sinon Dieu sait ce qui pourrait nous arriver … bienvenue à la Nouvelle-Orléans !

New-Orleans.
New-Orleans, de sombres nuages à l'horizon.
New-Orleans, centre-ville.


New-Orleans, centre-ville.

Quand il pleut averse, voici ce que ca donne.

New-Orleans, centre-ville.
    La ville s'étend sur plus de 900 kilomètres carré, dont près de la moitié est occupée par les eaux. Elle a durement été touchée par le cyclone de 2005, et ce qui frappe quand on y débarque, c’est la relative pauvreté qui touche la majeure partie de la ville, noire aux deux tiers. Cela fait partie du genre de choses que l’on ressent tout de suite dans les villes américaines, dès les premières rues parcourues : ce sentiment de fracture, d’isolement d’une partie de la population, comme si il n’y avait pas une seule ville à proprement parler, mais des zones urbaines divisées par des murs invisibles que rien ne semble pouvoir abattre. 

    Une nouvelle fois, on se retrouve ici avec un quartier « Downtown » assez riche et calme, accolé au quartier hyper touristique du « French Quarter », et ça s’arrête là. Et puisqu’il est déconseillé de franchir telle rue sous peine d’avoir des ennuis, on réfléchit à deux fois avant de sortir des sentiers battus : c’est un cercle vicieux pour la ville et ses petits ghettos de riches face à ses grands ghettos de pauvres, et ce n’est pas l’ouragan qui a donné l’opportunité de repartir de zéro, bien au contraire, certains en ayant profité pour achever la ville et ses habitants pour de bon.


French Quarter, New-Orleans.
    Le seul point d’intérêt de la ville est son quartier français, situé en plein cœur du centre-ville.  C’est un ensemble à l’architecture reconnaissable au premier coup d’œil, et qui peut se résumer en trois mots : jazz, alcool, sexe. Pour faire simple, le quartier regorge de bars où de nombreux groupes de jazz, mais aussi de rock ou de folk, se produisent tous les jours, et côtoient des clubs de strip-tease et sex-clubs à tous les coins de rue. Généralement, les devantures ne font pas dans la finesse, et on sait de suite où l’on met les pieds ...
French Quarter, New-Orleans.
New-Orleans, la capitale du jazz.

French Quarter, New-Orleans.
French Quarter, New-Orleans.
Jeanne d'Arc en plein milieu du French Quarter !
Les couleurs du quartier contrastent avec le ciel  orageux propre à la periode estivale.
Même les statues semblent défaitistes pour le futur de la ville ...
French Quarter, New-Orleans.
French Quarter, New-Orleans.
French Quarter, New-Orleans.
French Quarter, New-Orleans.
    Par ailleurs, la ville est l'occasion de voir plein de détails rigolos au détour des rues, dont beaucoup de références à la langue française:

Comme quoi, religion et technologie ne sont pas incompatibles ...
Proscription des armes nucléaires au Hard Rock Café ...
Les militaires ont aussi le droit de se la raconter ...
Bar du French Quarter, New-Orleans.
Bar du French Quarter où les filles se font offrir à boire quand elles enlèvent leur sous-tif !
Des petits airs de Sud-Ouest ...
Un bar ... mortel.
Statue au French Quarter, New-Orleans.
A force d'en voir, on pourrait s'y méprendre, puisque c'est juste une statue et non un homme !
Quand vient la pluie, les touristes savent toujours avoir l'air classe ...
French Quarter, New-Orleans.
French Quarter, New-Orleans.
Le cavalier, New-Orleans.
Diva derrière sa vitrine, French Quarter, New-Orleans.
Le French Market, au coeur du French Quarter ... logique, quoi !
French Market, New-Orleans.
Notre coq national exhibant sa collerette  à qui veut bien la contempler. 
    L’un des « hauts-lieux » du quartier français est le café du monde, toujours plein de touristes, mais on se demande pourquoi … le monde attire le monde, je sais, mais tout de même. On peut y boire du café, du chocolat (jusque-là tout va bien), mais aussi et surtout des beignets français, présentés comme étant une recette traditionnelle de chez nous, et comme si le quidam de base en mangeait à peu près tous les jours. Quand on voit la tête du beignet, qui ne vaut pas mieux qu’un chouchou à Palavas, on émet de sérieux doutes quant à la façon dont nos amis ricains se figurent notre culture culinaire. En plus, ils ont eu la bonne idée de noyer la chose sous une couche de sucre glace de 5cm d’épaisseur histoire de bien cimenter le tout dans l’estomac.

Café du monde, French Quarter, New-Orleans. 

Le beignet en question, slurp, slurp !
Musiciens improvisés, French Quarter, New-Orleans.

    Le lendemain, direction Bâton-Rouge, la capitale de la Louisiane, et qui dit capitale dit Capitole, là où siègent habituellement la chambre des représentants et le Sénat de chaque Etat américain. Une fois de plus, on ne déroge pas à la règle, le bâtiment est superbe, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur, et en bonus on a le droit à une vue sur les alentours depuis le trentième étage. La ville a été nommée ainsi en 1699 par les explorateurs français en référence aux poteaux rouges ornés de têtes de poissons et d'ours érigés par les Amérindiens dans les environs.

Capitole de la Louisiane.
Début de tempête ...
Gardien du Capitole.
Sens dessus dessous ...
Baton Rouge, une ville industrielle et politique.
Pentagone local.
    En dehors de ça, la ville est morte. Personne à l'horizon dans les rues, aucune animation, le néant total. Les rares personnes croisées prenaient leur pause déjeuner et nous regardaient passer, interloquées de voir débarquer des touristes dans un endroit aussi dénué d'intérêt. 

Vue sur le centre-ville de Baton Rouge.
Hall d'accueil du Capitole.
Sénat de Louisiane.
Chambre des représentants de Louisiane.
Bleu-rose au Capitole.
Capitole de Louisiane, Baton Rouge.
    Le temps de prendre quelques photos, nous voilà repartis vers la dernière ville de Louisiane au programme, à savoir Lafayette. Ici non plus, hélas, assez peu d'intérêt. On se promène sur le campus universitaire, et on s'amuse des noms des rues écrits en français sur les panneaux, derniers vestiges d'un passé glorieux et conquérant pour le pays.

Campus universitaire de Lafayette.
Campus universitaire de Lafayette.
Campus universitaire de Lafayette.

    Et voilà pour la Louisiane, où le mauvais temps aura quelque peu terni l'image qu'on s'est faite de la région, nous empêchant de visiter les fameux bayous, vastes étendues d'eau marécageuses le long du Mississipi, où nous aurions pu nous prendre pour Tom Sawyer l'espace d'un instant, mais ça sera pour une prochaine fois !

    Maintenant, direction le pays de Bush fils: le Texas !


ON THE ROAD AGAIN !!!!!!


2 commentaires:

  1. Une drôle d'étape la Louisiane alors?!...Tes photos de New-Orleans sont très jolies en tout cas^^ Et tu m'as fait rigolé avec tes histoires de canard, j'avoue ne jamais en avoir vu de semblable! Beurkkk =p
    Euh sinon je me demandais si les beignets noyés sous le sucre du Café du monde ne serait pas une imitation approximative des merveilles ou des oreillettes de chez nous? Des bisous! Lydie

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  2. Oups la fauuute "si les beignets ne seraient pas"...

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