mardi 28 juin 2011

Etape 3: Cape Cod (MA) - New York City (NY)

ETAPE 3: CAPE COD - NEW YORK CITY


    Passage obligé pour tout visiteur de la côte Est, New-York est à elle seule un monde à part entière, un microcosme, une bulle où règne une effervescence comme nulle part ailleurs. Chaque visite à New-York nous transporte dans un univers  où le temps s’arrête et s’accélère à la fois, pour mieux nous ébahir ou nous oppresser, mais aussi nous  faire voyager en nous rappelant qu’elle n’a décidément pas usurpé son titre de ville qui ne dort jamais … 

    Première difficulté quand on arrive à New-York : le logement. En fouillant sur les sites d’auberges de jeunesse, on se rend vite compte que la plupart sont déjà complètes, et on décide de se rabattre sur un hôtel cheap de banlieue (chaîne super 8). Évidemment, ce n’est pas sur Manhattan, mais avec le métro à 5 minutes, ça fera largement l’affaire. Nous quittons donc la péninsule de Cap Cod pour emprunter l’autoroute inter-états (interstate) pour arriver dans l’Etat de New-York, tout en suivant les instructions de l’ami TomTom quant à la direction à suivre une fois arrivés dans la ville. Le skyline de New-York se dessine au loin, la pluie cesse pour laisser place aux couleurs rosées d’un soleil couchant, bref tout s’annonce pour le mieux. 
    Manque de bol, l’ami TomTom s’est encore planté. Du moins, l’interface de l’appareil ne permet pas de sélectionner des adresses avec des numéros de la forme (n° 139-01), d’où un énorme quiproquo sur la destination sélectionnée. En effet, nous débarquons dans un quartier malfamé de Brooklyn, où la recherche du n° 139 en question nous amène face à un vieux bâtiment désaffecté, noirci par le temps, et affublé de grilles rouillées aussi accueillantes qu’un fermier texan. Ajouté à cela le regard particulièrement insistant et pas des plus chaleureux des afro-américains que l’on croise dans la rue, nous allons vite demander notre chemin à un détaillant 200m plus loin, pour apprendre qu’il n’y a aucun hôtel dans le coin. Super ! J’appelle alors la réception pour leur demander où ils se situent, et suis accueilli très sèchement par une voix qui me précise que l’hôtel se situe dans le Queens et non à Brooklyn. Bienvenue à New-York ! Au moins, le point positif, c’est que l’on n’aura pas à dormir dans le coin. 
    Avec plus d’une heure de retard, nous arrivons enfin au bon endroit et effectuons le check-in : « Et sinon, pour le wi-fi, on a besoin d’un code ? » « Euuh, le problème ce soir, c’est que l’internet sans-fil ne fonctionne apparemment pas, car le temps (très humide) empêche le satellite de bien fonctionner, mais essayez, vous verrez bien… »  Donc les nuages bas au-dessus de nos têtes sont censés empêcher le fonctionnement d’un satellite qui par définition se situe dans l’espace, tout en sachant qu’un réseau wi-fi est sans-fil dans le bâtiment, mais que les données sont malgré tout transmises par câble, ou fibre, jusqu’au dit bâtiment ? Est-ce qu’on a l’air si cons que ça ?. 

    Le lendemain, Jeudi 23 Juin, je prends le métro New-Yorkais pour la première fois, et je dois dire que j’apprécie beaucoup : ça pue, c’est glauque, il y règne une chaleur moite, les gens sont apathiques, et on a vraiment l’impression d’emmerder le type derrière son guichet quand on lui demande des informations sur le fonctionnement des cartes magnétiques. L’intérieur des rames est à l’opposé des stations : c’est neuf, très propre, et très climatisé, du moins sur cette ligne. 

    Nous débarquons en plein Times Square, véritable carrefour du monde, où voitures, taxis, badauds, policiers, enseignes lumineuses, magasins géants se mêlent en une frénésie qui nous émerveille et nous dépasse complètement. 

Times square, New-York City
New-York la frénétique.
Bleu rose sur Times Square, New-York City.
En accord avec le style de la ville, Times Square, New-York City.
    On savoure l’instant, sous les premières gouttes d’une pluie qui s’avèrera être particulièrement forte par la suite. S’en suivent les traditionnelles visites des boutiques phares de Times Square comme M et M’s, Toy’s R Us, et autres magasins de marques, l’occasion de rencontrer un Jack Sparrow légèrement  cubique sur les bords, ou de me la jouer comme Thor pour quelques instants.

Thor, le légendaire guerrier.
L'affiche du prochain pirate des caraïbes.
On peut tous avoir notre heure de gloire sur Times Square ! Une caméra filme une partie de la rue, et affiche la scène sur un écran géant où chaque passant peut voir sa trombine "illuminer" la place New-Yorkaise. Autant dire qu'il y a souvent foule !
Mickey à New-York, c'est possible ! Par contre je ne sais pas ce qu'il s'apprête à faire, mais ça paraît un peu douteux ...
Figure emblématique depuis des années sur Times Square, naked cowboy ne manque pas à l'appel ...
... tout comme sa collègue naked cow-girl !
    Vu que l’on est à Broadway, et qu’en plus c’est mon anniversaire, on se fait plaisir en optant pour une comédie musicale le soir-même. Le Roi Lion étant déjà complet, on décide de réserver nos billets pour « Mamma Mia ! », le spectacle qui met à l’honneur les grands succès d’Abba, et dont la renommée n’est plus à faire. Nos billets en poche, on profite du reste de la journée pour flâner dans Central Park, au milieu des cyclistes, joggeurs, badauds, calèches tirées par des chevaux, ou encore des pouss-pouss modernes pour tracter les feignasses.


St-Columbus circle, à l'entrée de central park.
Un des nombreux écureuils de Central Park.
Black and White reading, Central Park, New-York City.
Devinette: qui de la calèche ou du camion va le plus vite ?
Central Park, New-York City.
Comme quoi, on peut même croiser des gondoles à New-York !
    Le temps de faire un aller/retour à l’hôtel pour être présentables, nous retournons sur Broadway pour entrer dans le Winter Garden Theatre, présentons nos tickets et montons les marches pour accéder à la salle quand une grand-mère reviens vers nous pour contrôler le talon de nos billets. Mamie, je sens qu’il y a anguille sous roche …. Elle nous demande de la suivre, en nous annonçant que nos billets sont en réalité pour le spectacle de demain soir ! Pourtant, nous avions bien demandé des places pour le spectacle du jour même. Une nouvelle fois, nos talents de dramaturges grecs, associés à nos yeux de biche style chat potté, viennent  tailler une brèche dans la carapace d’intransigeance de la guichetière, qui nous propose de regarder le show pour un prix trois fois inférieur, mais debout. On accepte bien évidemment, et rejoignons enfin la salle, sous l’air de « Money,Money,Money » (bien adapté à la situtation !). S’ensuivent 2h30 du pur bonheur. Les musiques d’Abba sont remises au goût du jour avec brio, ayant pour cadre une histoire à la Vaudeville sur fond de mariage et de liens familiaux inattendus. 

Façade du Winter Garden Theatre, sur Broadway, New-York City.
25 ans à Broadway, ça le fait !
La salle était presque comble, pas étonnant vu la qualité du spectacle.
    Le show alterne phases de dialogue et chants (solos et collectifs), et compte une quinzaine de personnages, incarnés par des interprètes hyper talentueux, d’une justesse et d’un rythme frôlant la perfection. Le spectacle est rôdé comme du papier à musique, les scènes s’enchaînent avec humour (parfois graveleux !), vivacité et sans aucune chute de rythme, bref une véritable œuvre maîtrisée de bout en bout, où les protagonistes prennent autant plaisir à jouer que le public à les regarder. Mention spéciale pour la scène finale, très Abba-esque, qui entraîne même le spectateur à se lever et danser le temps d’interpréter quelques hits du groupe. Broadway ne faillit décidément pas à sa réputation de berceau des comédies musicales. 

Times Square by night, New-York City.
    Une fois remis de nos émotions, nous retournons sur Times Square pour aller dîner au Bubba Gump, enseigne emblématique du lieu, et familière pour ceux ayant déjà vu Forrest Gump. En effet, il s'agit du restaurant ouvert par Tom Hanks dans le film, spécialisé dans les crevettes. L'ambiance est extra, la nourriture de qualité et variée, et ils ont un dessert de la mort qui tue, une sorte de tarte glace à la vanille/chocolat/snickers tellement énorme qu'il y en a assez pour 6. Bon, vu qu'on était deux, autant dire que la finir relevait de l'impossible, mais elle vaut le détour !!!



5000 calories ? 6000 calories ?? 7000 calories ??? Les paris sont ouverts !
    Autre particularité de Times Square, les boutiques sont ouvertes jusque très tard le soir, certaines jusqu'à 1h00 ou 2h00 du matin, et il y a toujours du monde (pas la foule non plus, mais quand même). Il s'agit tout simplement du meilleur moment de la journée pour y faire du shopping, l'attente à la caisse étant réduite, et les allées moins encombrées. L'Amérique, pays roi de la consommation à toute heure ! 


Il est presque 2h00 du matin, dans la boutique d'Aéropostale sur Times Square ... normal quoi.
    Le lendemain, nous quittons l'hôtel et prenons la voiture pour aller directement à Manhattan, où je m'y suis régalé à conduire: ce n'est pas plus difficile qu'ailleurs, les taxis et autres véhicules ne sont pas plus abrutis ou stressés qu'au Canada ou qu'en France. D'ailleurs, d'une manière générale en Amérique du Nord, l'attitude des gens au volant est plus cordiale, disciplinée, et respectueuse des piétons qu'en Europe du Sud. La vitesse est aussi plus réduite, et bien que de nombreux klaxons résonnent à tout bout de champ, les gens paraissent moins sanguins que dans les villes françaises.


    Nous profitons de l'après-midi pour aller visiter l'ONU, dont le siège, véritable territoire international, se situe sur la rive Est de Manhattan. C'est l'occasion pour nous de découvrir l'un des centres névralgiques des décisions politiques internationales. Après une fouille en règle, nous démarrons une visite qui nous emmènera à travers les lieux importants du bâtiment, avec présentation des missions humanitaires et de sécurité de l'ONU, au travers de son combat contre la production de mines anti-personnelles, la non-prolifération nucléaire, le soutien à l'éducation et la survie des population pauvres, ainsi qu'à la paix dans le monde (attention , sortez les mouchoirs !). Une visite un peu courte, durant laquelle on apprend au final peu de choses, mais qui permet de se figurer un peu mieux les lieux servant de cadre aux différentes réunions des grands de ce monde.
   
Siège de l'Organisation des Nations Unies, New-York City. La visite a lieu dans le bâtiment au premier plan.
Citation du jour: "La démocratie doit être forgée selon la volonté du peuple, par une société civile forte et active"
Portraits des secrétaires généraux nommés à la tête de l'ONU depuis sa création en 1945, avec par ordre de nomination: Dag Hammarksjold (Suède), U Thant (Birmanie), Kurt Waldheim (Autriche), Javier Pérez de Cuéllar (Pérou), Boutros Boutros-Ghali (Egypte), Kofi Annan (Ghana), Ban Ki-Moon (Corée du Sud).

C'est un chic type ce gars-là !
Salle de l'Assemblée Générale de l'ONU, où chaque pays membre a son propre siège.
Salle temporaire du Conseil de Sécurité de l'ONU, où se réunissent les 5 membres permanents dotés d'un droit de véto (la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, et la Russie), et les 10 membres non permanents, non dotés de droit de véto (à l'heure actuelle la Bosnie-Herzégovine, le Gabon, le Liban, le Nigéria, le Brésil, l'Allemagne, l'Inde, la Colombie, le Portugal et l'Afrique du Sud).

Dans la salle de l'Assemblée générale, les représentants de chaque pays ont la possibilité d'écouter les discours en plusieurs langues, en tournant la molette noire située sur le côté de leur accoudoir.
Vestiges de l'explosion d'Hiroshima, où l'acier de canettes a fondu avec le métal des pièces de monnaie des habitants, sous la puissance de la déflagration et l'immense chaleur qui s'en est suivie, carbonisant tout sur son passage dans un rayon de plusieurs kms.
La school box de l'ONU, distribuée dans des centaines de villages en Afrique notamment. Elle contient tout l'équipement nécessaire pour qu'une classe puisse suivre des cours de base afin de favoriser l'éducation dans les pays pauvres.
ONU, New-York City.
Au moins avec ça, je risque de blesser personne ...
Avant de pénétrer dans cette salle, une affiche nous indique qu'on va avoir la chance de rencontrer Ban Ki-Moon. Sur le coup, je trouvais cela un peu bizarre qu'il puisse rencontrer aussi facilement du public... en tout cas, son double en carton n'a lui aucun problème pour ça !

    Nous profitons du temps qu'il nous reste pour aller faire un tour à Grand Central Terminal, la gare au coeur de Manhattan, pur bijou d'architecture achevé en 1871. C'est dans un véritable brouhaha que des dizaines de voyageurs se croisent à chaque instant, prenant à peine le temps de contempler ce lieu absolument splendide, cadre de nombreux films holywoodiens (Armageddon, le Jour d'Après, Eternal Sunshine of the Spotless mind, Je suis une légende, Madagascar, ...). C'est d'ailleurs la gare qui accueille en son sein le plus grand nombre de quais au monde: elle en compte 44 et comporte 67 voies différentes.

Hall de Grand Central Terminal, New-York City.
Horloge du guichet central, Grand Central Terminal, New-York City.
Façade de Grand Central Terminal, New-York City.
    Nous terminons la journée en déambulant dans les rues de la ville, shopping inclus, l'occasion d'admirer certains buldings ou bien encore de croiser des stars du petit écran ! Eh oui, nous sommes passé juste à côté de Michaël Emerson, alias Benjamin Linus dans Lost, pour les connaisseurs. 

    
    Le premier moment de stupeur passé, nous avons rebroussé chemin pour le "poursuivre", mais il était déjà trop tard, se rendant compte qu'on l'avait reconnu, il avait accéléré le pas pour rejoindre une station de métro. Dommage ..., ça sera pour la prochaine fois à Hollywood !

Sommet du Chrysler Building, New-York City.
Question propreté à New-York, on n'hésite pas à faire dans l'explicite !
Désolé les Marseillais, vous avez perdu ...
    Un petit tour près de Ground Zero nous a permis de constater l'avancement important des travaux du memorial consacré au 11 Septembre (inauguration prévue pour le 11/11/2011), et de la Freedom Tower, qui constituera la plus haute tour des USA, avec ses 541 mètres de haut.

Site du World Trade Center, en reconstruction, New-York City.
Freedom tower en construction, New-York City.
Une des deux fosses, symbolisant les fondations des tours jumelles, pour le memorial consacré au 11 Septembre.

Projet final de reconstruction du site de Ground Zero, New-York City.
   La journée terminée, nous reprenons la route en ce 24 Juin, en direction du Sud pour rejoindre l'Etat du New-Jersey, non loin de notre prochaine étape, Philadelphie.


ON THE ROAD AGAIN !!!



lundi 27 juin 2011

Etape 2: Portland (ME) - Boston/Cape Cod (MA)

ETAPE 2: PORTLAND - BOSTON/CAPE COD
     Lundi 20 Juin 2011, il est temps pour nous de quitter les côtes du Maine et ses homards pour nous diriger vers le Sud en direction du Massachusetts.

    A quelques encablures du camping, nous passons à Old Orchard Beach, une petite station balnéaire très classique, avec une nouvelle fois un côté Disney dans l'aspect extérieur de certains bâtiments. 

Bienvenue chez Mickey, Old Orchard Beach
Front de mer, Old Orchard Beach
    L'activité saisonnière bat déjà son plein, la musique résonne dans les rues, la fête foraine répond présente en bord de mer, des dizaines de touristes et locaux se dorent déjà la pilule sur le sable, et les snacks à foison ne manquent pas d'engraisser les quelques Américains encore sains, et les autres pour qui ajouter quelques livres à leur bonne grosse brioche n'est visiblement pas un souci. A part cela, toute ressemblance avec des stations de bord de mer du Sud de la France est tout à fait fortuite ....

Ponton à l'américaine, Old Orchard Beach
Front de mer, Old Orchard Beach
    Sur la route de Boston, nous passons à Salem, le village des sorcières. J'y suis déjà allé deux fois par le passé, donc l'aspect surprise était relativement absent, si ce n'est que le côté outrageusement commercial du lieu m'a frappé plus qu'à l'accoutumée. Pour résumer, Salem essaie de tirer un maximum de profit d'une histoire vieille de plus de 300 ans (le procès des sorcières de Salem, avec la condamnation à mort d'une trentaine de personnes), et dont l'Amérique n'a pas à être fière en raison du climat de délation et d'obscurantisme propre à cette affaire. Le folklore populaire s'est transformé en vaste business autour de la magie noire, de la voyance et des musées de sorcellerie, mais la ville n'a pas su conserver certains lieux marquants. Ainsi, l'emplacement de l'arbre gigantesque qui servit de lieux de pendaison des victimes est aujourd'hui un Dunkin' Donuts ...

Trouvaille sympathique, au beau milieu d'une galerie marchande, centre-ville de Salem.
Vive les consignes de sécurité à Salem !
Ironie, quand tu nous tiens ...
    Reprenant notre route, nous nous dirigeons à Harvard pour (re)découvrir le campus de l'école la plus prestigieuse du monde, bouillonnante de vie, entre les étudiants en Art esquissant des croquis de leur bibliothèque assis dans l'herbe, aux nombreux badauds venus profiter de l'ambiance très British régnant dans ce quartier. J'avoue que c'est un vrai régal de se promener sur le campus, très arboré, reposant, et où règne un climat unique que jalouseraient bien d'autres universités. Faire ses études ici, à deux encablures de Boston, ça doit être le pied !

Même l'université a son unité de police !
Harvard, ou le choc des architectures.
    Ensuite direction le centre-ville de Boston pour trouver un Starbucks en quatrième vitesse, histoire de checker les auberges dispos. On opte finalement pour une auberge-maison à une dizaine de km du centre, vaste demeure aménagée pour recevoir les gens de passage ou bien sur du long terme, comme des étudiants.

Auberge à Boston.
    Le lendemain est l'occasion  de profiter du centre de Boston, en suivant la fameuse ligne rouge, ou freedom trail, passant par tous les points d'intérêt historique au cœur de la ville. Nous avons démarré par une visite du Massachusetts State House, qui regroupe l'équivalent de notre assemblée nationale et du Sénat. Les lieux sont véritablement impressionnants, et ouverts au public gratuitement, avec guide inclus ! A noter qu'à la fin du circuit, celui-ci nous demande si nous avons des questions supplémentaires concernant la visite. C'est alors qu'une femme s'approche de lui et la seule question qui lui vient à l'esprit est:  "Please, do you have ice-creams ?" (Avez-vous des glaces à manger ?) ... c'est sûr, on est bien en Amérique !

Le Massachusetts State House, où se trouvent l'assemblée législative de l’État ainsi que son gouverneur.
Salle de l'Assemblée du Massachusetts State House, avec mobilier d'origine, fin du 18ème siècle. Il y régnait un froid terrible...
The Secret Cod, ou la morue secrète, qui trône dans la salle de l'Assemblée depuis 200 ans, et qui constitue une des premières formes de lobbying aux U.S.A. En effet, c'est un pêcheur qui a offert cet objet aux députés de l'Assemblée pour qu'ils n'oublient pas les intérêts des pêcheurs locaux lors de l'élaboration et l'adoption des lois. Comme quoi, ça ne date pas d'hier !
Le Sénat du Massachusetts. Le point d'accroche du lustre correspond au point zéro du comptage kilométrique de l'Etat du Massachusetts.
Seule statue d'un étranger dans la salle du Sénat: celle de Lafayette, pour son rôle actif joué dans la révolution américaine.
Statue de John F. Kennedy (mais qui a donc bien pu le tuer ??????)
Freedom trail, en pleine démolition/reconstruction, un sacrilège !!!
    Nous nous sommes ensuite dirigés vers la zone portuaire, où se trouve l'USS Constitution, une des six frégates qui a pris le large pour la première fois en 1797 à Boston. Il s'agit du seul exemplaire encore existant. Le vaisseau a notamment été utilisé lors de la guerre contre l'Angleterre au début du 19ème siècle, et pour défendre les ports de la côte Est des attaques des pirates, qui dérobaient marchandises, esclaves, et équipage.

USS Constitution
Pont de l'USS Constitution
Canons de l'USS Constitution
Quartiers de l'équipage avec hamacs, deux niveaux en dessous du pont. Jusqu'à 500 hommes pouvaient être présents sur le navire, imposant un rationnement draconien des ressources en eau et en alcool.
Port de plaisance de Boston, vue sur la skyline de la ville.
L'U-793, qui a servi pendant la seconde guerre mondiale. L'intérieur du bateau, à visiter, a été conservé comme à l'époque, avec équipements techniques et matériel du quotidien.
    Enfin, au bout de la freedom trail se trouve un immense obélisque de 63,7m de haut commémorant la bataille de Bunker Hill, remportée par les britanniques face aux forces révolutionnaires en 1775, mais au lourd prix de plus de 1000 hommes tombés au combat. Cette bataille a été l'une des plus violentes de la guerre d'indépendance des États-Unis, et a surtout permis de démontrer la capacité des insurgés à faire front de façon brillante face à l'ennemi. Hélas, l'obélisque était en travaux. Dommage, le souvenir que j'en ai lors de ma visite en 2008 était très bon !

Bunker Hill monument.
Bunker Hill monument.
    Le reste de la journée passée à flâner dans les rues animées de Boston, avec une mention spéciale pour la zone du Quincy Market, où plusieurs spectacles d'artistes (musiques, jonglage ...) nous attendent à chaque passage, devant des terrasses où l'été fait le bonheur de chacun.

Boston, centre-ville
Terrasse, quartier du Quincy Market, centre-ville de Boston.
    Le temps de profiter des quelques derniers instants dans la ville où on se sent si bien, nous reprenons la voiture direction la baie de Cape Cod, une péninsule située au Sud-Est de la ville. 

Péninsule de Cape Cod.
    Nous trouvons un camping, situé à mi-chemin de la pointe du Cap. L'entrée était déserte. Une affiche nous précise que pendant les horaires d'été, l'accueil est ouvert jusqu'à 21h00, il est pourtant 20h30, nous sommes le 21 Juin, et pourtant pas un chat à l'horizon. Je fais le tour de la bâtisse et grimpe alors des marches menant à la maison du "manager". Je sonne et manque de provoquer une crise cardiaque à la femme qui se présente à moi, l'air méfiante. Elle ne m'ouvre d'ailleurs pas la porte et je dois bêtement imiter le fait d'être au volant et de vouloir faire dodo avant qu'elle ne se décide à m'ouvrir pour me rembarrer aussitôt en me disant d'appeler le numéro qui est affiché en bas, me précisant que l'été ne démarre que le 24 Juin pour eux (normal quoi ...). Merci Madame, au plaisir !  Nous contactons le gardien qui arrive pour nous indiquer l'emplacement de la tente, que nous plantons (la tente, pas le gardien) avant de passer la nuit. 

    Le lendemain, Mercredi 22 Juin, il fait moche, ça change de la chaleur écrasante des jours précédents. Nous poursuivons notre route jusqu'à Provincetown, la ville la plus à la pointe de Cape Cod, histoire de voir cette ville réputée pour son côté festif, et très ouverte d'esprit. Au final, rien d'extraordinaire, si ce n'est des boutiques colorées, des galeries d'art à foison, des cars de petits-vieux garés un peu partout, et un bord de mer assez triste, en raison du temps. En tout cas, il est vrai que le centre-ville est très animé, même si on en fait vite le tour.

Nord-Est de la péninsule de Cape Cod, front de mer au loin.
Rue de Provincetown
Boutique où on trouve de tout et n'importe quoi de farfelu. Le sex shop est au 2ème !

Bienvenue à Provincetown !
Plage de Provincetown, un peu triste sous ces gros nuages.

Vient le moment de qutter le Massachusetts pour prendre la direction du Sud-Ouest, vers la fameuse Big Apple !


ON THE ROAD AGAIN !!!