dimanche 10 juillet 2011

Etape 4: New York City (NY) - Philadelphie (PA)

ETAPE 4: NEW YORK - PHILADELPHIE / ATLANTIC CITY
    Après avoir survécu à l'effervescence de la capitale du monde, il est grand temps de passer à quelque chose de plus pépère, en se dirigeant vers le Sud, pour rejoindre la ville de Philadelphie. Au premier abord, celle-ci se présente comme toute métropole américaine du Nord-Est, à savoir une banlieue très disparate, encore marquée par l'industrie, où quartiers riches et pauvres se tiennent à distance raisonnables les uns des autres, puis un centre-ville avec centres d'affaires et gratte-ciels à revendre. Au milieu de tout ça, on trouve de superbes monuments historiques, de "belles pierres" étonnamment bien entretenues, qui abritent musées, administrations, ou bibliothèques.
Philadelphie, le centre-ville est ses gratte-ciels.
Philadelphie, sereine, apaisée, en plein été.


 
Philadelphie, musée d'Art.
Gratte-ciels, Philadelphie.
    Ce qui frappe quand on passe de New-York à Philadelphie, c'est que toute la vie semble fonctionner au ralenti: peu de voitures, peu de bruit, peu de monde dans la rue (sauf au quartier chinois, allez savoir pourquoi !), bref on souffle un peu, et ça fait du bien.

Hôtel de ville de Philadelphie. Eh oui, ça en jette plus que la mairie de Paris !
Les dominos, ça n'a jamais été mon truc de toute façon ...
On peut même improviser une partie sur la place publique !
    Philadelphie est la 6ème ville la plus peuplée des États-Unis, même si elle n'en n'a pas l'air, et sa fondation remonte à 1682, par un anglais du nom de William Penn (d'où l'Etat de Pennsylvanie), religieux persécuté par l'Eglise anglicane, et venu trouver refuge en Amérique où il pouvait prêcher une forme de religion plus "fraternelle" et moins puritaine. Le nom Philadelphie vient d'ailleurs du grec signifiant "amour fraternel". Sous la domination des anglais, la ville connut un brillant essor au XVIIIe siècle, celui des Lumières, notamment sous l'impulsion de Benjamin Franklin. Savoir, culture, médecine, universités ont transformé la ville en un puissant centre attirant sans cesse plus de personnes.

Benjamin Franklin, illustre savant du XVIIIe siècle, dont le rôle a été primordial dans le développement scientifique et culturel de la région. Par la suite, il joua un rôle actif dans la révolution américaine.

    Dans les années 1770, un vent de révolte, entretenu par une organisation de patriotes américains, souffla sur les colonies américaines, en réponse aux taxes imposées par l'empire britannique. La guerre d'indépendance éclata, et fit rage entre 1775 et 1783, amplifiée par la déclaration d'indépendance des États-Unis le 4 Juillet 1776. La légende raconte que la "Liberty Bell", ou cloche de la liberté, aurait retenti aussitôt après la proclamation, devenant ainsi le symbole de la liberté pour des millions d'Américains dans les décennies à venir, jusqu'à nos jours. Fait remarquable, la cloche est fendue, et inutilisable. Des réparations furent réalisées, en vain, rendant le symbole de la liberté inexorablement  muet à jamais ... fatalité ou signe du destin ???

Liberty Bell, avec la fêlure, responsable de son mutisme.
    Philadelphie fut occupée à plusieurs reprises durant le conflit par les Anglais, puis elle devint la capitale des U.S.A pendant 10 ans, avant que Washington ne reprenne officiellement le flambeau. Par la suite, elle fut éclipsée par le prestige et l'attraction qu'exerçait New-York.


    Par la suite, direction la côte, vers le Las Vegas local, à savoir Atlantic City. Le temps d'installer la tente, et de contempler quelques lucioles, nous voilà débarqués dans une ville absolument ... bizarre !

La voici, la voilà enfin, la fameuse tente 5 places !!!
Luciole, avec le postérieur qui brille. Elles s'illuminent dès qu'elle font un mouvement brusque, comme lorsqu'elles donnent un coup de boost avec leurs ailes afin de s'élever d'un seul coup de quelques centimètres.
    Comme je le disais, Atlantic City est vraiment unique en son genre. Premièrement, on traverse la pampa pendant des kms sans voir aucune trace de vie, avant de débouler brutalement sur un front de mer archi-bétonné, flanqué d'hôtels gigantesques bardés d'espaces et enseignes lumineuses flattant certes la rétine, mais n'en demeurant pas moins inutiles. 

Un hôtel "banal" à Atlantic City.
    On gare la voiture, à une encablure d'un grand hôtel, c'est plus rassurant... car en réalité on ne se sent pas vraiment à l'aise à Atlantic City. Les rues se situant à grosso modo 100m du front de mer (c'est à dire une grosse proportion de la ville !) n'ont rien à voir avec le reste: c'est craignos à mort. D'une part la pauvreté est flagrante, ce qui contraste énormément avec les hôtels ultra luxueux présents 100m plus loins, et qui dit misère, dit également violence. Les sirènes de flics résonnaient partout, nous en avons croisé qui intervenaient en brigade sur des personnes au sol, puis avons vu une femme vociférer des insultes dans la rue, tout ça en moins de trois minutes ... wouaouh, on est juste venus se promener bon sang ! Même le pub irlandais est encadré par des grilles hautes de 3 mètres et une lourde porte, c'est dire le degré de mixité qui règne dans le coin. On presse le pas pour rejoindre le "vrai" front de mer, et là ça va mieux, enfin un peu mieux. Je suis aussitôt ébahi par le tumulte qui règne sur la façade maritime, les lumières des bouis-bouis m'éblouissent, les hauts-parleurs hurlent dans mes oreilles, et je manque de me faire écrabouiller par un pouss-pouss pour feignasses ! 

Atlantic City, une architecture entièrement assumée.
Front de mer, Atlantic City.
Atlantic City, front de mer.
Quand on a la flemme de marcher 50m, on peut toujours avoir recours au pouss-pouss local. Comme pour bon nombre d'emplois de base sous-payés et barbants aux U.S.A, c'est un black ou un immigré qui vous viendra en aide, oui parce que bon, l'égalité pour tous ça va bien un peu, faut pas pousser tout de même ...
    Ça vend de tout et n'importe quoi, ça braille, ça mange, ça boit, ça pète, ça rote, et ça aime bien les Bernard l'ermite. On peut même en acheter pour une broutille, les mettre dans un carton, les secouer,  les traumatiser et s'en amuser pendant 2 jours avant de les laisser crever. Sachant que les vendeurs ont eu la bonne idée de barioler leur coque avec des couleurs flashys du meilleur goût, pourquoi s'en priver ? ...

Des Bernard l'ermite, pas en plastique, mais presque.
    En continuant la traversée sinueuse au milieu des autres touristes, on atteint alors la zone des casinos, qui acceptent n'importe qui, et surtout n'importe quelle tenue, du costume 3 pièces chaussures en cuir fraîchement cirées et gomina délicatement appliquée, au marcel, short de pêche et tongs usées. Tant qu'il y a de l'argent qui rentre me direz-vous ... 

Casino du Baileys, avec le petit côté DisneyLand.
    Les casinos sont directement intégrés aux hôtels, le plus célèbre d'entre eux, comme à Las Vegas, n'est autre que le Caesar's Palace, tellement gigantesque qu'il comprend des galeries marchandes et des espaces que jalouseraient bien des bâtisseurs de la Rome Antique.

Caesar's Palace, Atlantic City.
C'est le palace de qui déjà ? ...
Ce n'est que le hall de la réception ...
Un bar lounge VIP, dans un temple romain, rien de plus normal quoi.
    Une nouvelle fois chez nos amis américains, les lieux de consommation d'alcool sont  assez peu nombreux comparativement à l'Europe, et clairement identifiables. On est tombés sur un bar, intégré au casino, où la moitié des personnes étaient déjà complètement beurrées à 9 heures du soir, et s'amusaient dans un tout petit espace délimité par des barrières (sic), face aux visiteurs qui regardaient la scène d'un air dubitatif.

    Au final, Atlantic City ne présente pas de réel intérêt, à part pour venir faire un break et profiter du climat de sea, sex and sun qui règne ici !

Atlantic City, front de mer.
Maintenant, en route vers notre prochaine destination: la capitale des Etats-Unis, Washington !


ON THE ROAD AGAIN !!!!!!!

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